Comment la division s’est-elle
comportée en 2017 ?
Un cap symbolique, particulièrement important pour les
équipes, a été passé cette année puisque nous avons
franchi le seuil dumilliard d’euros. Il valide la robustesse
des organisations et des systèmes que nous avons
déployés pour accompagner notre stratégie de
développement. Le marché est resté bien orienté et le
trafic aérien, en hausse de 7,7%, offre toujours de
bonnes perspectives globales (
lire ci‑contre
).
Au sein de la division, l’année s’est déroulée en
deux temps. Le premier semestre, très actif tant pour
les fixations que pour les composants de structure,
a été tiré par la montée en cadence des nouveaux
programmes. La fin de l’année, en revanche, a
été impactée par des ajustements de la
Supply Chain
chez Airbus sur l’activité
Fixations Europe
.
Dans ce contexte, la division est parvenue à faire
progresser sa marge opérationnelle en utilisant
trois leviers : tout d’abord en activant une partie de
la réserve de flexibilité dont nous disposons sur les
opérations
Fixations Europe
; en abaissant ensuite les
charges opérationnelles courantes liées aux
ramp-up
;
et enfin en poursuivant nos efforts de productivité,
notamment sur la robotisation et le digital.
Quelle est justement votre vision
de la digitalisation ?
L’internet des objets (IOT), les plateformes de data qui lui
sont associées et les traitements de masse
intelligents
,
permettent aujourd’hui d’acquérir et d’exploiter une
masse de données pour un coût raisonnable. Nous allons
tout d’abord nous concentrer sur l’optimisation des
produits, de leur processus de production, avant de
nous intéresser au travail collaboratif. Notre vision de
l’
Usine du Futur
est une usine qui fonctionne 24 h/24
avec une présence humaine de jour seulement.
Les processus de production, autorégulés, mesurés
et corrigés en temps réel, permettent de produire des
pièces 100% conformes car testées en continu. Le
tout sans papier, sans manipulation humaine, en
connexion directe avec les clients et les fournisseurs
afin de partager les informations liées aux produits et
aux flux. Les premières briques de cette organisation
industrielle sont en cours d’expérimentation au sein
de la division et les résultats sont très encourageants.
Quelle dynamique
pressentez‑vous pour 2018 ?
Nous n’anticipons pas de changements fondamentaux,
si ce n’est une reprise progressive du segment des
Hélicoptères. La feuille de route ne sera pas très
différente de celle de 2017. Nous maintiendrons nos
performances opérationnelles au meilleur niveau
et poursuivrons nos efforts de productivité autour de la
robotisation et la digitalisation. La qualité d’exécution,
la sécurisation de nos opérations et le niveau de service
offert à nos clients restent nos objectifs principaux.
3 QUESTIONS À
JEAN-LOUIS COLDERS
DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LISI AEROSPACE
« La division franchit cette année la barre
symbolique du milliard d’euros de chiffre d’affaires
et sa marge opérationnelle progresse.»
LISI AEROSPACE
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MARCHÉS & PRODUITS