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LISI 2011 —
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— document de référence
Situation financière
LISI AUTOMOTIVE en termes de délais et de qualité, alors que l’activité
subit des variations importantes.
La dégradationmarquée des conditions opérationnelles en fin d’année
a pesé sur le niveau d’EBITDA annuel qui ressort à 8,8 % (12,4 % en
2010) et de la marge opérationnelle courante (EBIT) qui recule à 5,3 %
(6,2 % en 2010) et se situe en-deçà de la norme de LISI AUTOMOTIVE.
La marge sur coûts variables a subi la hausse de la sous-traitance,
des transports et des autres coûts externes ainsi que l’inflation des
matières premières (impact de - 2,4 % sur la marge). Les coûts fixes ont
été mieux maîtrisés.
Par nature de coûts, la consommation liée à l’activité s’établit à 42,6 %
de la production (39,4 % en 2010), les outillages subissent une hausse
liée à la mise au point des nouveaux produits dans la quasi-totalité des
sites. Par ailleurs, il a dû être fait largement recours à la sous-traitance
pour pallier à un certain nombre de dysfonctionnements : pannes de
fours de traitement thermique, opérations de maintenance lourde,
arrêt du traitement de surface à Delle, suractivité.
La productivité a été affectée par les opérations exceptionnelles
de réorganisation citées ci-dessus, ainsi que par la surchauffe en
Allemagne (- 3,5M€ d’impact sur le résultat opérationnel courant pour
le site de Kierspe) et la baisse brutale de la demande en fin d’année.
La hausse de 20 M€ de la masse salariale par rapport à 2010 pour une
production de + 52 M€ a entraîné la baisse du ratio de productivité à
126 %.
La capacité d’autofinancement s’établit à 28,7M€, soit 6,4 % du chiffre
d’affaires, à comparer à 42,9 M€ en 2010. Cette forte baisse s’explique
par le décaissement des charges provisionnées concernant le site de
Bonneuil-sur-Marne et les perturbations induites sur le site de Puiseux
qui pèsent pour - 7,3 M€.
Les investissements ont été soutenus avec 29,6 M€ d’engagements
et la comptabilisation de 35,6 M€. Parmi les principaux projets, il faut
relever l’exécution du plan visserie (presses, rouleuses et traitement
thermique), l’augmentation des capacités en Allemagne (presses),
le développement des produits nouveaux, ainsi que l’extension des
unités chinoises.
Les stocks ont augmenté de + 10,1 M€ principalement au niveau des
produits finis (+ 8,1 M€), reflétant le fort ralentissement des deux
derniers mois de l’exercice. Le besoin en fonds de roulement passe
donc de 76 jours à 68 jours, mais la variation est négative de - 6,8 M€.
En conséquence, l’excédent brut d’exploitation
(« Free Cash Flow »)
de l’exercice est négatif de - 11,5 M€ en 2011, alors qu’il avait été
largement positif en 2010 (+ 27,3 M€).
Perspectives
Les perspectives 2012 ne montrent aucun signe d’effondrement des
marchés automobiles des clients de LISI AUTOMOTIVE. Toutefois, les
signaux reçus en ce début d’exercice restent difficiles à interpréter, ce
qui traduit unmanque de visibilité générale par rapport aux prévisions
que les constructeurs peuvent donner à LISI AUTOMOTIVE pour établir
ses hypothèses budgétaires.
Le redressement de la performance de la division LISI AUTOMOTIVE
va dépendre essentiellement du retournement de la principale usine
en Allemagne, de l’effet du regroupement des sites de Bonneuil-sur-
Marne et Puiseux, ainsi que des premiers gains du plan visserie. Toutes
les mesures ont été prises pour que ces trois axes d’amélioration
puissent donner leur plein effet rapidement. LISI AUTOMOTIVE doit
enfin tirer parti de ses positions concurrentielles favorables pour
imposer avec encore plus de vigueur les niveaux de prix nécessaires
auprès de ses grands clients.
Les investissements significatifs réalisés ainsi que le programme LAPS
(LISI AUTOMOTIVE Production System) en cours de déploiement sur
tous les sites vont permettre de poursuivre les progrès et d’améliorer
l’homogénéité des sites, afin de retrouver un niveau de marge
opérationnelle conforme à la stratégie du Groupe LISI.
2.4
LISI MEDICAL
Environnement économique
Croissance du marché constratée selon les segments
En 2011, le marché mondial de la chirurgie osseuse a connu une
croissance de l’ordre de 4 % pour atteindre 22,4 milliards de dollars.
Cette progression est cependant variable et l’on constate de fortes
disparités d’un segment à l’autre. Le marché de la « reconstruction »
est le plus mature et présente une progression régulière de 1 à 2 %
par an en valeur. Assimilé aujourd’hui à une chirurgie de confort, le
segment « dentaire » stagne car il est fortement lié à l’érosion du
pouvoir d’achat en période de crise dans les pays occidentaux.
La croissance en valeur du segment « rachis » a été moins importante
que les années précédentes, du fait d’une forte pression sur les prix
consécutive à la politique de réductions des dépenses de santé de
ces mêmes pays occidentaux. C’est un marché moins mature que les
autres, plutôt premium, sur lequel on assiste à une standardisation
technologique.
Le segment des « extrémités et de la traumatologie » confirme son
dynamisme : sa croissance de 7 % reflète notamment la fiabilisation
des implants (taux de survie ou amélioration des performances
d’implantologie) rendue possible grâce aux améliorations techniques
offertes par de nombreux acteurs et maintenant accessible au plus
grand nombre.
Les marchés nord-américain, européen et japonais constituent
actuellement presque 80 % du marché global en valeur à eux trois
alors qu’ils représentent moins de 20 % de la population mondiale.
Ces proportions donnent une idée du considérable potentiel de
croissance dumarchémondial de l’orthopédie : il devrait rester l’un des
plus porteurs au sein dumarché des dispositifsmédicaux, porté par les
effets indéniablement positifs de la démographie liés à l’augmentation
régulière de la population vieillissante (plus de 60 ans). L’évolution des
solutions thérapeutiques, avec la mise sur le marché de dispositifs
plus fiables et acceptant un niveau de sollicitation plus élevée, permet
aujourd’hui un élargissement de la population cible potentielle : celle